Hier soir, j’ai participé à l’entretien croisé de Marie-Pierre Dillenseger (autrice de La Voie du Feng Shui et de Oser s’accomplir) et de François COUPLAN (ethnobotaliste et auteur de Ce que les plantes ont à nous dire), entretien conduit par Amal de BloomingYou.
Le thème de la soirée était l’autonomie.
Voici un petit mélange de mes réflexions personnelles et des idées entendues hier…nourries aussi d’une série de webinaires conduits par Marc Halévy.
Qu’est-ce que l’autonomie ?
Le Larousse définit l’autonomie comme la capacité à ne pas dépendre d’autrui.
On peut en rappeler l’étymologie : autonomie vient du grec auto : soi-même, et de nomos : la règle. Dit autrement, il s’agit de se donner sa propre règle de vie.
Être autonome, c’est se donner sa propre règle de vie, pas contre les autres mais au sein d’une communauté, d’une tribu en quelque sorte.
Selon Marie-Pierre Dillenseger, c’est une capacité à fonctionner en suivant des règles qui sont les nôtres, parce qu’on a compris qui on était, tout en restant connecté à l’extérieur – sans être dépendant de ce qui se passe à l’extérieur
Ainsi, l’autonomie n’est pas la solitude : il ne s’agit pas de devenir ermite ! mais de rester autonome dans un tissu relationnel, inséré dans une société … ce qui ne simplifie pas forcément les choses, car le besoin d’appartenance peut nous faire dérailler de notre chemin personnel !
L’autonomie n’est pas non plus l’égotisme, ni l’égoïsme ou l’égocentrisme, qui conduirait à se centrer sur soi même à l’exclusion de toute prise en compte du besoin d’autrui.
Se faire traiter d’égoïste lorsque nous cherchons simplement à respecter nos propres besoins, peut nous faire dérailler de notre route : entendu dans l’enfance, cela nous livre pieds et mains liés au message contraignant “fais plaisir !”
L’autonomie, selon Marie-Pierre, n’arrive qu’après avoir identifié ce qui nous permet d’être à fonctionnement optimal : l’objectif c’est la vitalité, c’est-à-dire la capacité d’un individu à être au mieux dans son corps. Ce qui lui permet de prendre sa place, qui n’est pas celle dictée par la famille, ou par le formatage éducatif … Prendre sa place, parce qu’il a compris quel était son chemin.
Ainsi, il n’y a pas d’accès à l’autonomie sans travail d’identification de ce qui nous nourrit vraiment, au-delà des formatages éducatifs ou autres. C’est un objectif, mais aussi un travail pour arriver à sortir de cadres parfois très limitants !
Autonomie et Responsabilité sont liées, comme le souligne Marc Halévy : si nous sommes autonomes, nous avons à prendre nos responsabilités, à les assumer. Vouloir la liberté sans en assumer le risque est une attitude profondément immature !
Devenir autonome comporte plusieurs axes :
- Du point de vue matériel : comment mettre en adéquation revenus et consommation ?
- Du point de vue physique : comment rester en suffisamment bonne santé, en particulier en avançant en âge ?
- Du point de vue affectif : comment ne pas dépendre du regard d’autrui
- Du point de vue de l’esprit : comment conserver notre esprit critique ?
- Du point de vue de l’âme, de la spiritualité : comment adopter nos propres croyances ?
- De point de vue matériel, il s’agit de gagner sa vie de façon à satisfaire ses besoins. Il y a donc deux voies pour y parvenir :
-
- Augmenter ses revenus
- Réduire ses besoins, adopter une démarche de frugalité
Dans tous les cas, il doit forcément y avoir péréquation ! Vivre à crédit n’est pas possible sur le long terme, sans même parler des impacts écologiques de la surconsommation !
Comment y parvenir ? pourquoi cette fringale de consommation ?
Pour François Couplan, la surconsommation nous sert à tromper notre angoisse face au vide existentiel de la mort (et plus globalement, elle sert d’exutoire à nos frustrations)
Nous faisons partie d’une civilisation matérielle, de biens, de choses, dont on veut toujours plus : en consommant, nous activons nos circuits de récompense : le shoot d’adrénaline passé, on a besoin de d’une nouvelle dose… plus on accumule, plus on jouit, mais plus on est dépendant de cette sensation !
Par notre consommation, nous faisons allégeance aux codes d’un groupe dont nous aspirons à faire partie intégrante (on peut penser à l’exemple des vêtements de certaines marque pour les enfants et collégiens, ou pour certains groupes idéologiques).
Autonomie matérielle et autonomie affective sont donc étroitement liées !
Et tous ces objets que nous accumulons sans qu’ils ne nous soient vraiment nécessaires, en dehors de l’impact écologique, ont un effet négatif sur notre écologie personnelle : nous sommes saturés, encombrés, entravés dans nos mouvements et dans notre développement personnel.
Comme le disent Marie-Pierre Dillenseger et François Couplan à plusieurs reprises dans la soirée, au cœur de l’autonomie, il y a le fait d’évaluer ses besoins par soi-même.
Du point de vue affectif, Marie-Pierre souligne que l’autonomie affective passe souvent par la case d’une souffrance affective : perte d’un être cher, rupture … Car, tant que tout va bien, la question de nos projections est souvent laissée en suspens. Quand on est blessé-e, la tentation est souvent de se retirer : « si c’est comme ça, je ne serai plus jamais en couple…. ».
Mais céder à cette tentation ne va rien résoudre : il y a à se confronter à cette souffrance. Cette souffrance, qui est-elle , qu’est-ce qu’elle a à me faire comprendre ? Quand les mêmes scénarios se répètent, il y a à entendre le message de l’univers…
Mais le message n’est pas que la vie est faite pour souffrir : la vie est un chemin semé de cailloux qui sont mis sur notre route pour nous faire avancer sur notre chemin, pour devenir qui nous sommes vraiment.
La clé de cette autonomie affective, c’est d’être capable de s’aimer soi- même…
Marie-Pierre Dillenseger souligne qu’on ne nait pas autonome, on apprend à le devenir, on se construit autonome.
Pour retrouver de l’autonomie, une clé on l’a vu est de nous questionner sur nos vrais besoins ; la période de confinement que nous venons de traverser apporte une vraie pour y voir clair !
- Dans cette période, qu’est-ce qui nous a vraiment manqué ? Commençons la liste de ce dont nous avons besoin pour être vraiment bien.
- Faisons l’inventaire de ce qui nous donne des forces,
- Identifions ce qui nous intéresse, certes, mais nous éloigne de notre chemin, et au contraire, ce qui nous donne du Qi, de la force, ce qui renforce notre vitalité
- Ecoutons la petite voix intérieure qui nous dit : « quand tu fais ça, tu ne te rends pas compte que tu t’épuise ? »
- Collectons ces indices jour après jour, pas par pas, et tous les jours, œuvrons pour passer par-dessus bord ce qui doit l’être et pour cultiver ce qui nous fait du bien.
François Couplan souligne que l’autonomie doit être trouvée à l’intérieur du groupe dans lequel nous vivons, de la culture dans laquelle nous nous insérons. Ce qui pose la question du rapport entre soi et les autres, de la capacité à s’aligner soi-même sur ce que Marie-Pierre appelle notre « boussole intérieure », tout en restant inséré dans un collectif avec lequel nous interagissons. L’équation n’est pas simple ! Comment rester soi-même dans un collectif ? Comment ne pas être diluer dans ce collectif ?
Mais aussi, est-ce qu’un collectif sain impose une telle dilution à ses membres ? S’il est si difficile d’être soi-même dans un collectif, est-ce que ce n’est pas le signe que ce collectif est toxique ?
Ou est-ce que je m’enferme moi-même dans mes peurs ? peur du rejet, de l’abandon, trouvent souvent leur racines dans des traumatismes anciens, souvent transgénérationnels. Mettre de la lumière sur ces mémoires peut aider à les dissoudre.
Selon Marie-Pierre, l’autonomie est liée avec la manière dont nous sommes dans notre corps. Il est donc essentiel d’adopter des habitudes de vie saine :
- Bien dormir,
- Manger de façon à bien digérer
- Etre vigilant sur ce que nous avalons en terme de contexte : environnement, informations…
Car selon la Médecine Traditionnelle Chinoise, le corps et l’esprit, les émotions, sont reliés dans les deux sens : plus notre corps va bien, moins nous nous prenons la tête !
Arrêtons aussi de vouloir être parfaits, cette injonction nous dérive de notre chemin et nous empêche d’avancer sur notre route : l’autonomie passe par le fait que nous sommes fondamentalement différent, unique. Acceptons notre différence, cultivons-la comme une plante sauvage pleine de vertus, au lieu de chercher à ratiboiser ce qui nous rend unique !
Et vous …
Où en êtes-vous sur cette question de l’autonomie ?
« Deviens qui tu es », disait Nietzsche : les BaZi sont une clé pour mieux se connaître, pour reprendre contact avec ses vrais besoins fondamentaux et pour mettre de la lumière sur les nœuds énergétiques qui nous lie à des loyautés, des dépendances… nœuds qu’il conviendra alors de défaire en mettant de la conscience sur cette problématique.
Au niveau collectif, par exemple dans une équipe professionnelle, développer l’autonomie des collaborateurs est souvent une demande des managers… mais qui suppose parfois des transformations importantes dans le fonctionnement du collectif !
Notre vitalité passe aussi par nos espaces de vie et de travail : techniques d’habitat sain (qualité de l’air intérieur, pollution électromagnétique, …), feng shui traditionnel, … sont des techniques efficaces pour permettre au lieu de accompagner sur votre chemin de vie.
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