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Essentiel, le mot de l’année 2020 ?

L’année 2020, pire année dans nos mémoires ?

Pour beaucoup, 2020 restera « la pire année qu’ils aient connue ». Si on se demande quels sont les mots qui résument l’année, on obtiendrait certainement : crise, Covid, pandémie…

Mais pour moi, ce ne sont pas ces mots là :c’est plutôt le mot « ESSENTIEL ».

Ce mot a mis une jolie pagaille quand il s’est agit de trier les activités essentielles des non essentielles. Mais ce n’est pas à ce contexte là que je pense aujourd’hui.

2020, année de recentrage sur l’essentiel

En mars 2020, dans la présentation de l’année du Rat de Métal, j’écrivais :

« Le métal correspond à un mouvement de concentration : discernement, retour à l’essentiel, décision, séparation, recentrage, recyclage, économie de moyens (économie circulaire !), sont des mots-clés. »

Et dans mes vœux du début de l’année 2020, j’anticipais ce que serait l’année avec cette phrase :

“Toutes les tempêtes ne viennent pas gâcher votre vie, certaines viennent nettoyer votre chemin”

Nous avons expérimenter cette année  « la vie liquide »

Nous avons touché cette année le fond de ce que Zygmunt Bauman nommait… la vie liquide (le nom de son ouvrage de 2013, paru aux éditions Pluriel) : Je cite le site de Fayard :

« La vie liquide est la vie prise dans le flux incessant de la mobilité et de la vitesse. Elle est le triomphe du consumérisme. Tout, y compris l’homme, devient objet de consommation, avec une date de péremption au-delà de laquelle il devient jetable.
Analysant les changements qui affectent l’individu, les nouveaux modes de la célébrité, les transformations de la culture ou encore la promotion de la sécurité comme valeur, l’auteur décrit ainsi la société en voie de liquéfaction avancée et avance des pistes pour imaginer un avenir plus vivable. »

Dans un monde devenu liquide, où les institutions autrefois protectrices (l’école, la famille, l’Etat…) sont devenues elles-aussi liquides, la seule sécurité que chacun peut trouver est en lui-même. La consommation effrénée nous paraît vaine. Elle nous apparaît même comme dangereuse pour nous-mêmes (avec les difficultés financières qui en résultent) et pour la planète (avec des ressources dont nous touchons les limites).

L’année 2020 peut donc être vue comme une année de tempête, porteuse d’un nettoyage de l’accessoire, de l’inutile, pour revenir à l’essentiel.
Je comprends que certains d’entre nous ne la perçoivent pas encore de la sorte : comment les contacts sociaux, les contacts tactiles, pourraient-ils passer pour de l’accessoire, de l’inutile ?
Ils ne sont pas inutiles, ils sont même essentiels… mais si et seulement si ils ne nous déroutent pas de notre propre chemin, si nous ne sacrifions pas à ce besoin notre essence propre (voir l’étymologie du mot « essentiel », selon le Littré : qui appartient à l’essence ou à la nature propre d’une chose).

Pour traverser la tempête, s’ancrer en soi, en son essence propre

Mais c’est quoi, notre essentiel, pour chacun d’entre nous ?

Il y a urgence à mieux se connaître soi-même, à se caler sur son propre Chemin, et à avancer sur ce Chemin, pour écarter sans regret ce qui cherche à nous en distraire. Ceux qui ont le mieux résisté cette année, sont ceux qui avaient pu développer une capacité de recentrage, d’autonomie, de sécurité intérieure : en soi ou dans son logement. Cette capacité d’ancrage en soi-même a été la clé cette année pour ne pas se trouver ballotté par les événements au gré des flots et des incertitudes.

Ceux qui ont le mieux résisté sont aussi ceux pour qui le « face à face avec soi-même » restait agréable, bénéfique, ou au minimum supportable. Or, les lieux extérieurs servent trop souvent à nous détourner de nous-même…Ce sont ces exutoires qui nous ont manqué : rester seul face à soi-même, pour beaucoup, cela est insupportable.

2021, comme un rivage serein à l’horizon…

L’année 2021 peut nous apporter la possibilité de rivages plus stables et plus sereins. Comme une île au loin après une longue traversée d’errance, la Terre dans le Bœuf de Métal nous apportera un havre plus stable. Pourtant, il est  illusoire d’imaginer que la vie reprenne rapidement un cours gai et festif. Ce n’est pas encore à l’ordre du jour, et il nous faudra, encore cette année, travailler à notre sécurité intérieure, en nous et dans nos lieux de vie.

Pour cette raison, cette année encore, les arts chinois traditionnels comme le Feng Shui (placement dans l’espace pour trouver la sérénité chez soi, un sentiment de protection, et non d’enfermement) et les BaZi (se connaître soi-même, et se reconnecter à son chemin personnel) seront encore importants.

A tous ceux qui sont décidés, cette année, à avancer sur leur route, à tirer parti des enseignements essentiels de l’année 2020, je veux dire ceci : je serai là pour vous.

 

A tous, je vous souhaite une merveilleuse année 2021 : sereine autant que possible, constructive dans tous les cas.

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