Eh hop, dans ma collection !
Je fais collection de scénettes qui m’inspirent, m’amusent, m’interpellent… Je me dis que je pourrais aussi bien prendre l’habitude de vous les partager (et d’ailleurs, ça peut être un exercice collaboratif ! Vos contributions sont les bienvenues !)
Aujourd’hui je vous propose cette photo d’immeuble, prise dans mon quartier cet après-midi.
Sha Qi et Sheng Qi
Apprendre à identifier la qualité du Qi, c’est la première chose qu’on doit faire dans un lieu et dans la vie en général !
Pour rappel :
le Qi c’est le souffle vital, l’énergie.
Le Sheng Qi c’est celui qui nourrit et renforce la vitalité.
et le Sha Qi celui qui la diminue.
Ce que je vois dans ce lieu
Une déclaration d’amour
D’abord une déclaration d’amour à un lieu, ma ville en l’occurrence. Et ça, ça fait du bieeennnnn …. Parce que dire je t’aime, c’est diffuser autour de soi du bon « Qi ».
Et ça devient plutôt rare par les temps qui courent.
Alors merci à cette personne (inspiré par l’artiste Ben, non ?)
Et d’ailleurs, si on en profitait pour prendre l’habitude de dire à nos lieux de vie qu’on les aime ? Essayez, pour voir. Dans mon livre, qui sort en mars 2025 chez le Lotus et l’Éléphant, je vous explique pourquoi et comment.
Donc ça, c’est plutôt Sheng Qi. Si on exclut l’énervement des habitants de l’immeuble qui n’ont probablement rien demandé, voudront nettoyer parce qu’eux le considèrent comme Sha Qi. Question de point de vue, donc !
Une peinture neuve… mais déjà cloquée
Ensuite, je vois une peinture propre (enfin, jusqu’à l’arrivée du tag). Ça c’est Sheng Qi.
Mais cette peinture pèle et fait des cloques. Probablement parce qu’elle a été faite de façon inadéquate.
Eh oui, on a tendance à l’oublier, mais les métiers du bâtiment sont… de vrais métiers. Il faut savoir quelle peinture mettre sur quel support, comment le préparer…. Donc là clairement, on a une peinture neuve mais déjà défectueuse. Allez hop, dans la case Sha Qi !
Si j’extrapole un peu… la copropriété a choisi le moins disant, le moins cher… sans se poser la question de la compétence. C’est facile de tirer les prix en ajoutant de l’eau dans la peinture, en bâclant la préparation … En évitant de s’impliquer sur la question. Et le manque d’implication, d’attention portée au lieu, et bien ça finit toujours pas se payer et à coûter plus cher.
Des touffes d’herbe
Je vois des touffes d’herbes. Et là, c’est toujours un dilemme pour moi…. Comme les toiles d’araignées. Parce que l’herbe, comme l’araignée, c’est du vivant qui s’immisce dans de l’inerte (ou supposé inerte, parce que ce n’est pas complètement ça que je pense…)
Finalement, qui a décidé que telle plante était « une bonne herbe » et telle autre « une mauvaise herbe » ? Question de point de vue, à nouveau !
Le Sha Qi, c’est plutôt les chiens du quartier qui viennent déposer leur « offrande » sur ces touffes d’herbe. Si les maitres de ces chiens étaient mieux élevés, ce serait nettement moins Sha Qi !
Des fenêtres propres
Je vois aussi que les fenêtres semblent assez propres, et ça c’est toujours mieux ! Fenêtres et portes sont les filtres entre l’intérieur et l’extérieur. Le but est que le Sha Qi reste dehors, et que l’intérieur reste bien Sheng Qi. Le sale (c’est-à-dire le Sha Qi) se colle sur les surfaces qui font filtres (portes, fenêtres, bouches de ventilation, paillasson…), et finit par rentrer si on ne les nettoie pas. D’où un conseil majeur : les nettoyer régulièrement !
De même que l’appui de fenêtre (ici il manque un vrai appui, en pente, qui éviterait les soucis avec l’eau de pluie !) et les volets, eux aussi, devraient être nettoyés régulièrement.
Un lieu qui a changé de physionomie
Avez-vous remarqué la fenêtre qui a été bouchée ? Là où justement est placé le tag…
A quoi le voit-on ?
A la fissure qui dessine des lignes, et au soubassement qui s’interrompt. Et d’ailleurs, on peut aussi se demander si, à l’origine, les fenêtres n’était pas des portes ou des vitrines.
Bref, cela montre l’importance, sur les bâtiments anciens, du travail d’enquête et de compréhension de l’architecture et de son évolution. En effet, en France et dans certains autres pays, entre 1798 et 1926, un impôt sur les portes et fenêtres a incité les propriétaires à boucher certaines ouvertures pour réduire leur impôt.
Une rue en pente
Dans une étude feng Shui on se demande toujours par où arrive le Qi qui entre dans le lieu. On va intégrer plusieurs critères :
- L’intensité de la circulation (ici on est dans une impasse… c’est tranquille, mais pas très actif dont potentiellement trop tranquille pour nos activités humaines !)
- le sens de la circulation (ici en double sens mais on est toujours dans une impasse !)
- et la pente : le Qi, tout comme l’eau, va ruisseler le long du trottoir.
Dernier point, les fenêtres directement sur le trottoir, à hauteur de passant, ce n’est pas l’idéal : c’est du Sha Qi, potentiellement, qui rentre par la fenêtre, sous forme de carreau cassé, de cambriolage plus facile….
Finalement, heureusement qu’il y a la déclaration d’amour, pour ajouter un peu de joie et de Sheng Qi dans ce lieu !
Et vous, les lieux vous parlent, vous interpellent ? Est-ce que vous savez les voir, leur parler ?
Une réponse
J’adore ! Oui !❤️