C’est l’histoire d’une rencontre…
Mélanie Dal Gobbo est une sacrée nana. Je l’ai rencontrée lors d’un événement organisé par les FCE (Femmes Chefs d’Entreprise), association dont je fais partie.
Vous trouverez notre échange sur ma chaîne YouTube, sur ce lien.
Mélanie, j’avais été bluffée par son énergie et sa résilience, par la façon dont, avec son mari Thomas, ils avaient transmuté une épreuve intime en un projet hyper constructif, qui est devenu leur activité professionnelle à temps plein : l’association Art for Science.
Art for Science défend 3 causes :
- faire connaître les pouvoirs du cerveau de chacun,
- faire connaître l’art comme une source de stimulation cérébrale, et donc de santé et de bien-être
- promouvoir les médecins et chercheurs qui luttent contre les tumeurs cérébrales des adultes et des enfants.
De quelle épreuve s’agit-il ? Le cancer de Thomas, qui a d’abord été amputé d’un pied, puis a subi une intervention chirurgicale lourde au niveau du cerveau.
J’ai interviewé Mélanie il y a quelques mois, je vous livre notre échange via cette vidéo. Accrochez vos ceintures, vous allez voir à quel point son énergie positive est contagieuse… Elle déménage, et je ne parle pas de la perceuse du voisin qui s’est (malencontreusement) invitée dans notre discussion !
L’histoire de Tomas et Mélanie, ou comment un pamplemousse crée une vocation
Mélanie raconte d’abord leur histoire, leur cheminement ; comment elle a été guidée par son intuition, par son ressenti des lieux, par la lumière des rencontres.
C’est un bel hommage aux soignants et aux médecins qui œuvrent avec humanité, sincérité et empathie. Lors de leur parcours médical, ils ont eu l’occasion de tester pas mal d’équipes hospitalières !
Sur la table opératoire, Thomas a laissé 90% de sa tumeur du cerveau, soit le volume d’un… pamplemousse !
A l’issue de son opération du cerveau, il ne savait plus parler. Les connexions neuronales qui fonctionnaient jusque-là avaient été coupées. Elle explique comment ils se sont, elle et lui, mis en mode « commando » pour stimuler de nouvelles connexions.
Toute la magie du corps humain, de sa capacité de réparation, et en particulier, le miracle de la plasticité cérébrale, s’exprime dans le propos de Mélanie !
Pour créer ces nouvelles connexions neuronales, elle raconte comment l’art a été un levier incroyable. En effet, les scientifiques lui ont dit, au sujet des tumeurs cérébrales :
« l’impact des toxiques, des pesticides, des ondes, on ne sait pas bien… Mais ce qu’on sait, c’est l’importance de l’art pour le cerveau ! »
L’art développe de nouvelles connexions neuronales
Lorsque nous découvrons une œuvre pour la première fois, face à la nouveauté, notre cerveau se met en éveil : y a-t-il un visage ? est-ce que je reconnais quelque chose ? qu’est-ce que ça m’évoque ? qu’est-ce que ça provoque comme émotion ? ça me fait penser à quoi ?
Les œuvres d’art agissent sur le cerveau en provoquant une expérience nouvelle, en éveillant la curiosité : trois minutes face à une œuvre d’art, cela suffit à stimuler des milliers de nouvelles connexions neuronales, à créer de nouveaux chemins à l’intérieur de notre cerveau !
« le pire ennemi de notre cerveau c’est la fainéantise, son meilleur ami c’est la curiosité ! »
dit Mélanie.
L’impact de l’art sur la santé de notre cerveau
L’OMS, en novembre 2019, indiquait que plus de 900 études prouvent l’impact bénéfique de l’art sur la santé :
- sur la prévention et le ralentissement de la maladie d’Alzheimer,
- sur la maturité du cerveau des enfants : des études auprès d’enfants défavorisés montrent que le fait de regarder une œuvre d’art une fois par semaine permet aux enfants un développement cérébral plus efficient, une meilleure compréhension du monde.
L’impact de l’art sur notre bien-être : le rôle de l’ocytocine
Observer des œuvres d’art est aussi bénéfique pour notre humeur et notre bien-être :
si c’est une œuvre que nous sommes habitués à voir, parce qu’elle trône au-dessus du canapé de nos parents par exemple, elle sera bénéfique si elle éveille des sensations agréables !
Dans ce cas, c’est la sécrétion d’ocytocine qui est à l’œuvre, l’hormone de l’amour et du lien affectif, qui régit la confiance en soi, les relations sociales, l’empathie, l’amour de l’autre et de soi !
Cette ocytocine ne peut pas être achetée en pharmacie ni trouvée dans les aliments…
Il faut la secréter nous-même ! Comment ?
- avec de la douceur, le sens du toucher : caresser un chat ou un chien, faire un câlin,
- avec des paroles douces
- avec le contact du regard
- en offrant quelque chose, en faisant un don à une œuvre caritative
- en respirant, en méditant,
- en regardant la flamme d’une bougie, d’une cheminée
- en regardant une œuvre d’art …
L’œuvre d’art, un médium de connexion « d’âme à âme » ?
Nous entretenons un rapport tout personnel avec les œuvres d’art ; l’artiste engramme un message, une émotion, dans la matière de l’objet qu’il produit.
En tant que public, nous rencontrons l’artiste au travers de son œuvre, l’objet d’art va nous toucher… ou pas, selon notre histoire, notre personnalité, nos « mémoires cellulaires ».
« Tous les humains sont des œuvres d’art, et toutes les œuvres d’art sont des humains ! »
3 secondes suffisent pour ressentir une émotion face d’une œuvre qu’on découvre. « j’aime / j’aime pas », bien sûr… mais quelle est l’émotion que je ressens ? est-elle agréable ?” Si c’est le cas, je peux rester et continuer l’exploration… la sécrétion d’ocytocine est à l’œuvre !
Si je suis accompagné.e, je peux partager mes émotions, et ainsi rencontrer plus profondément mon compagnon ou mon ami.e par cet échanges, l’objet d’art devient objet transactionnel.
Et si l’œuvre provoque des sentiments désagréables, peut-être éveille-t-elle des mémoires qu’il vaut mieux laisser de côté pour l’instant… Alors autant passer son chemin.
Et bien sûr, si on peut pratiquer l’art, c’est encore plus puissant ! Chercher la beauté en soi, c’est un magnifique levier thérapeutique !
Le lien avec le Feng Shui ?
Pourquoi cette conversation m’a touchée, et comment je la relie à ma pratique ? Elle touche au concept du Qi : le souffle vital, l’énergie qui est diffusée par l’oeuvre, ce qu’elle provoque en nous, est complètement en phase avec ce que développe Mélanie ! C’est en s’entourant d’objets qu’on aime, qui éveillent de bons souvenirs et stimulent des émotions agréables, en se plongeant das une ambiance chaleureuse, avec des textiles, des textures douces, que l’on secrète de l’ocytocine. C’est en choisissant des tableaux, des œuvres d’art qui nous parlent, qui nous touchent, qui éveille des sensations agréables…
Bref, on pourrait dire que le Sheng Qi (le Qi qui “booste” notre vitalité), c’est ce qui permet de secréter l’ocytocine !
Soutenir l’action d’Art for Science
Si l’action de l’association Art for Science vous touche, vous interpelle, si vous souhaitez soutenir leur action, vous pouvez adhérer à l’association (ce qui vous donnera l’accès à un contenu très riche pour mieux comprendre l’art et votre cerveau !), faire un don… ou même acheter une œuvre d’art !
En effet, une des actions d’Art for Science est de former des artistes au fonctionnement du cerveau : ces artistes vont ensuite produire des œuvres qui vont produire des expériences bénéfiques au cerveau (ces œuvres sont en vente sur le site, au profit de l’association)